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    [Maître Hokuto] Nakiyami-Yushi

    Nakiyami-Yushi
    Nakiyami-Yushi


    Messages : 45
    Date d'inscription : 18/06/2015

    [Maître Hokuto] Nakiyami-Yushi Empty [Maître Hokuto] Nakiyami-Yushi

    Message par Nakiyami-Yushi Ven 19 Juin - 3:39

    Par une une journée de profond brouillard, de lors d'un des voyages dans lesquels elle accompagnait ses parents, elle tomba dans un ancien piège à loup qui n'avait pas été rebouché. Pour des raisons qu'elle ne concevait pas ou refusait de concevoir, ses parents n'étaient jamais revenus la chercher, et chaque jour qui passait son sentiment de trahison grandissait, mais son corps refusait pour autant de mourir. Du fond de son trou, la noirceur l'observait, mais cela ne la dérangeait pas particulièrement. Dans l'une des histoire que lui racontait ses parents, celle d'un petit garçon qui au cours de ses voyage voulu apprivoiser un renard qui lui dit : « Si tu veux m'apprivoiser il faudra venir me voir chaque jour, chaque jour un peu plus près, et si possible à la même heure. » La noirceur l'entourait, il n'y avait pas d'heure pour l'apprivoiser ; mais elle n'avait pas peur, elle aimait cette noirceur, l'épaisseur qu'elle donnait à l'air, le rendant presque palpable, parfois elle se disait qu'elle pourrait quitter le sol pour l'air noir de son trou. Du fond de son trou, se trouvait au dessus d'elle un cercle de lumière parfois éblouissant, parfois parsemé de petites lumières qui clignotaient, comme un appel éternel, une complainte, un éloge à l'univers. Alors que l'éblouissante lumière la frustrait, les étoiles faisaient battre son coeur dans un espoir désespéré de les atteindre.    
              Il s'imposa très vite à elle l'idée qu'elle voulait atteindre ces étoiles, qu'elle voulait confronter cette éblouissante lumière qui l'empêchait de voir et qui faisait fuir son amie, qui faisait fuir l'épaisseur de l'air et sont froid contacte qu'elle aimait tant. Les rêves d'un enfant sont si simples, les choses impossible n'existent pas et leur imagination prends toujours le relai sur les failles de la réalité. Le temps passait au fond de son trou et cette absence de couleurs qui l'entourait, ou peut-être l'ensemble d'entre elles, s'était vue recevoir un attachement sans égal de la petite fille pour sa mystérieuse existence, mais aussi le fait qu'elle recouvrait tout, qu'elle portait en elle le tout et en elle on pouvait se perdre – elle aimait cela, se perdre. Alors, aussi naturellement qu'elle répondait au défi de la lumière, à l'appelle des étoiles, elle comprit qu'elle le ferait avec cette noirceur qui l'entourait ; elle percerait ce petit rond éblouissant de lumière d'une gigantesque tour de la pierre la plus noire, la plus sombre, du haut de laquelle elle pourrait toucher les étoiles, et contrairement à ce que beaucoup ferait, elle n'essaya pas de sortir de son trou, bien au contraire, elle se mit à creuser le trou avec acharnement, il lui fallait la pierre la plus sombre, il lui fallait approcher du coeur de la noirceur, il est bien connu que les plus grand arbres ont les racines les plus profondes.
    De ses parents peu de choses sont connues, mis à part le profond sentiment de trahison que la petite fille éprouve dû au fait qu'ils l'avaient abandonné, elle n'a jamais mentionné qu'ils fussent de mauvais parents. Beaucoup comprennent cela comme le fait que cette petite fille a décide de s'en remettre au monde pour expliquer pourquoi ils ne sont jamais venus la chercher. Ne gardant aucune haine ni rancune, sinon une blessure profonde justifiant sa quantifiable incertitude. Avec le temps la petite fille découvrit que de par sa blessure elle pouvait établir un lien avec cette noirceur qui l'entourait et finit par apprendre à en tirer le meilleur apprenant qu'en elle se trouvait celle qu'elle aimait tant. Avec le temps son trou devint un gouffre et alors qu'elle arrivait chaque jour un peu plus profond, chaque jour sa nature changeait un peu plus, un peu plus noir, un peu plus abstraite, un peu plus méconnaissable, elle même ne savait plus trop ce qu'elle était, ce qui la définissait, mais elle n'oublierait jamais qu'elle était une petite fille ordinaire, qu'elle n'avait rien qui la rendait spécial, qu'elle avait simplement répondu à un appel et que seul ce qui l'entourait lui permettait de continuer. Peut-être que certains d'entre vous sont capable d'imaginer des grains de poussière dans un rayon de soleil, se mouvant de façon étrange dans des cercles concentriques, dans un va et vient ératique, vous serrez alors peut-être capable de vous faire une idées similaire à la consistance de son amie qui l'entourait, elle qui a été sa tutrice, son idéal, son exemple et celle qui la soutenue dans toutes ses épreuves. Décrire un phénomène si changeant, si abstrait, phénomène selon lequel elle se définit, vous trouverez probablement peu de mot pour ce faire. Les formes et les noms que prit la petite filles au cours des années existaient uniquement dans le but de s'adapter, ou peut-être de chercher la forme la plus proche, la plus similaire à cette noirceur, aujourd'hui encore cette quête n'est pas terminée.
    Aujourd'hui elle porte le nom de Nakiyami-Yushi, le temps des larmes est loin derrière elle, tout du moins c'est ce qu'elle pense. Choisir un nom est une chose délicate, et pour elle cela a la plus grande importance, elle a choisit le sien pour déclarer au monde sa détermination, mais elle n'oubliera jamais qu'elle n'est qu'une petite fille ordinaire. Nakiyami-yushi est un nom qu'elle choisit suite à l'une de ses rencontres avec un voyageur du pays du soleil levant. Selon cet homme Nakiyami est un prénom tiré de l'expression « Nakunaide » qui, en la langue du soleil levant, veut dire « ne pleure pas ». Yushi est le titre désignant le héro, ou celui qui se consacre aux causes perdues. Ce nom lui plaisait, il reflétait la petite fille qu'elle était, affrontant la vie et ayant décidé de ne plus pleurer. Certains se méprendront sûrement sur le terme héro, pensant voir en elle quelqu'un de grand, alors qu'au contraire c'est simplement un appel au courage dont elle devra faire preuve à l'avenir. Peut-être qu'un jour elle deviendra une femme et ce nom devras changer, mais aujourd'hui elle l'aime beaucoup. Une autre chose qui la réjouis beaucoup c'est sa nouvelle forme, l'ancienne était trop rigide, aujourd'hui elle s'adapte bien mieux au situations qui se présentent à elle, bien qu'elle n'y soit pas encore très bien habituée.
    Aujourd'hui certains d'entre vous l'apercevront  peut-être en haut de sa tourelle – car il faut l'avouer, elle est de très loin pas encore assez grande et haute à son goût – lors des couchés de soleil, elle sera là, entrain de murmurer au vent ses questions sur le monde.

    « Vent, quelle est la couleur des étoiles ? »

    « Celle que tu leurs choisira. »

    « Vent, pourquoi la lumière du soleil est-elle si frustrante ? »

    « Parce qu'elle n'est que locale, elle ne nous montre qu'une seule des vérités. »

    « Vent, comment fait-on un choix ? »

    « Il y a plusieurs réponses à ta question, laquelle veux-tu entendre ? »

    « Celle qu'entendrais la lumière du soleil. »

    « Pour la lumière les choix sont des portails qui mènent au suivant, c'est un processus continu qui n'a d'importance uniquement dans sa continuité. Souvent la lumière fait son choix – l'acte de passer au travers des portails - en fonction des fluxs. »

    « Vent, que sont les fluxs ? »

    « Pour moi ce sont les changements, qui eux sont dépendants des changements auparavant. Les fluxs sont la continuité des choses préalables, les influences, des choses postérieures, ce sont la conséquences des portes ouvertes et l'attraction des portes à venir. »

    « Mais comment lit-on les fluxs. »

    « On ne lit pas les fluxs, nous sommes les fluxs. »

    « Mais vent, quelle était l'origine ? Qu'était le premier portail à être franchis ? »

    « L'origine est un point fixe que l'on utilise pour la définition, mais l'origine des flux est similaire aux couleurs des étoiles, c'est à toi de les choisir. Nous considérons certaines choses comme des origines, car elles s'imposent à notre esprit comme indiscutable, comme notre naissance. Qui nous amène souvent à chercher une origine au monde qui nous entoure. »

    « Mais vent, si la fin et l'origine n'ont aucun sens, quel est le sens de leur existence ? »

    « Notre existence n'est qu'uniquement dans une certaine logique, cette logique permet l'existence de la pyramide de notre vie de maintenir sa cohérence. Par la fin et l'origine nous sommes capable de créer un mouvement, de maintenir la continuité des fluxs. Il est difficile de concevoir un delta x entre plus infini et moins infini. La différence entre 3 et 7 est de 4, la notion de 4 est toute aussi relative que celle de l'origine et de la fin, mais dans notre logique elle est bien plus concrête qu'une différence entre plus en moins l'infini. Puisque nous sommes les flux, nous sommes mouvement, et par l'origine et la fin nous rendons ce mouvement tangible à notre logique. »

    « Vent, pourquoi sommes nous mouvement ? »

    Le vent ne répondit rien, mais une légère brise souffla, fraiche et agréable, lui tirant un doux sourire.

      La date/heure actuelle est Ven 17 Mai - 11:36